Vous ne pourrez plus commander Uber ou Cabify à Barcelone à partir de février
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La Generalitat de Catalunya a fini par approuver le décret-loi réglementant l'activité des entreprises de VTC après d'intenses journées de lutte et de grèves du secteur des taxis. En réaction à l'annonce, Uber et Cabify ont décidé de manière irréversible et inconditionnelle de quitter la ville de Barcelone, la seule de toute la Catalogne à fournir le service. Et quelles conditions établit cet accord ? Et bien les véhicules VTC devront mettre en place un temps de pré-contrat d'au moins 15 minutes (une voiture devra être arrêtée pendant ce temps avant de pouvoir emmener quelqu'un à destination), ils ne pourront pas faire activer le GPS avant d'avoir contracté un itinéraire et ils ne pourront circuler sur la voie publique que s'ils ont quelqu'un à l'intérieur pour être transféré.
Au revoir Uber, au revoir Cabify
Uber a déclaré que, compte tenu de la réalité qui lui est présentée, il cessera de fournir des services à Barcelone à partir de demain, coïncidant avec la date à laquelle il entrera en vigueur le nouveau décret-loi des VTC. Pour autant, la société de transport ne ferme pas définitivement les portes à un retour à Barcelone, espérant pouvoir conclure de nouveaux accords, plus justes pour eux, avec la Generalitat. Selon les propres données d'Uber, plus d'un demi-million de Barcelonais ont utilisé son service à un moment donné depuis le début de ses activités.
La société de licence américaine VTC soutient que le décret-loi les laisse impuissants et applique des conditions qu'on ne trouve dans aucun autre pays européen, comme devoir attendre 15′ pour pouvoir voyager avec le passager Ce qui va à l'encontre de l'immédiateté offerte par leur service à la demande, selon leurs propres mots.
Uber ne va pas être le seul concerné par le décret-loi qui protège le taxi contre les sociétés de VTC. Cabify a déclaré qu' « après examen du texte, qui est désormais officiel, l'entreprise conclut que ce règlement a pour seul objectif, et donc aussi comme conséquence finale, l'expulsion directe de l'application Cabify et de ses entreprises collaboratrices en Catalogne et Barcelone "
Où sont taxés Uber et Cabify ?
L'une des principales accusations portées contre Uber est le fait de ne pas payer d'impôts en Espagne La société VTC, d'origine américaine, travaille avec une filiale espagnole (Uber System Spain SL) créée en 2014. La société mère, Uber International Holding B.V. Elle est située aux Pays-Bas dont les conditions fiscales sont très favorables. Tout ce qui est facturé est transféré à la société mère.La filiale n'est en charge que du service marketing et commercial dont les opérations génèrent très peu de bénéfices. Cependant, les chauffeurs Uber paient des impôts sur ce qu'ils gagnent en Espagne. Pour chaque trajet effectué par un chauffeur Uber, l'entreprise prélève 25 % du montant total gagné.
Cabify, cependant, soutient que tout son volume d'affaires est enregistré par l'intermédiaire de sa filiale en Espagne, c'est-à-dire qu'il saisit le nombre total de voyages et les déclare comme tels dans notre pays. En 2015, selon les données recueillies dans le registre du commerce, Cabify est entré en Espagne 5 477 millions d'euros tandis que les revenus d'Uber ont diminué à 1 268 millions.
Pendant ce temps, à Madrid, la grève des taxis se poursuit, en attendant que le gouvernement réalise un mouvement similaire à celui que nous avons vu en Catalogne. Cabify et Uber reviendront-ils un jour à Barcelone ?